La malédiction du van

La malédiction du van

Si avant de partir en Australie on ne savait pas vraiment si on allait se la jouer baroudeur en van, on s’est vite aperçu que dans un pays de plus de 7 millions et demi de kilomètres carrés il valait mieux être motorisé. Deux semaines après notre arrivée en woofing nous avons donc commencé à chercher un van.

Bon autant vous le dire, cet article risque d’être un peu long…

Alors au début c’était marrant, on regardait les annonces sur Internet et pendant nos jours off on partait en train pour aller les voir.
Après avoir vu plusieurs vans plus que pourris pas à notre goût, nous en avons déniché un plutôt sympa au nord de Melbourne : pas trop de kilomètres, bien entretenu et pas trop cher. Après avoir fait baisser un peu le prix (je ne vous raconte pas la négociation en anglais) nous décidons de le prendre. Le vendeur nous dit alors qu’il va faire passer le véhicule au roadworthy (un espèce de contrôle de sécurité effectué par un garage agréé et qui est demandé par l’état du Victoria au moment où un véhicule change de propriétaire). Le roadworthy étant payant (150$) et limité dans le temps (il n’est valable que 30 jours), le vendeur nous demande de lui verser un acompte de 10% pour être sûr qu’on le prend et ne pas faire le roadworthy pour rien. Jusque là tout va bien, on repart tout guillerets à la ferme.
Nous rappelons le vendeur quelques jours plus tard afin de prendre des nouvelles du roadworthy : il n’a pas pu le faire faire puisqu’en période de fêtes (entre Noël et le nouvel an), la plupart des garages sont fermés.
Nous le rappelons ensuite le 3 janvier pour lui souhaiter une bonne année savoir où il en est avec le roadworthy. Si mes souvenirs sont bons, les ennuis ont commencé à ce moment là : le vendeur nous dit que les garages ne réouvrent pas avant le 20 janvier (ça doit être pour laisser le temps aux employés de se remettre de leur cuite du 31!) et qu’il ne peut donc toujours pas s’occuper du roadworthy.

Après un appel ou deux à des garages de Melbourne qui nous disent qu’ils sont ouverts, on en déduit que :
– soit le mec n’a pas composé les bons numéros (foutue cuite du 31 !)
– soit il nous mène en bateau (c’est ce qui nous a paru le plus crédible)

Notre hôte Patricia qui nous voit ramer avec notre anglais et qui sent le mec pas net, décide de prendre le téléphone pour en savoir plus.
Après une dizaine de minutes, on comprend que le vendeur voudrait finalement que nous achetions le van moins cher mais sans le roadworthy (nous devrions le faire nous-mêmes après l’achat).
On suppose donc qu’il a du emmener le van passer le roadworthy mais qu’au final celui-ci nécessitait beaucoup de réparations pour pouvoir obtenir ce fameux certificat et qu’il n’avait pas envie de les faire.
Nous décidons donc d’annuler la vente et le vendeur nous rend notre avance (ouf!).

(Si vous en avez marre, je vous préviens que c’est encore long ! C’est fou comme un cycle de poisse peut durer…)

Le problème c’est qu’à ce stade, nous sommes à 3 jours du départ de la ferme … sans van !
Notre hôte, super arrangeante, nous propose de nous garder deux semaines de plus, le temps d’en trouver un autre.
Ni une ni deux, nous voici reparti à l’assaut de Gumtree (Le bon coin australien) pour trouver le van de nos rêves.
Nous finissons par en trouver un, plus grand (yeah !), plus cher (forcément), vendu par un garage. Après avoir réussi à faire baisser le prix (Manon ou la marchande de tapis), nous l’achetons. Le van est envoyé passer un roadworthy dans un autre garage et nous le récupérons 5 jours plus tard !

Une fois au volant, direction les magasins de bricolage pour l’équiper (maintenant je peux vous traduire « vis », « contreplaqué », « perceuse » ou encore « équerre » en anglais ! Si si !).

Après une folle journée d’emplettes, nous rentrons à la ferme pour travailler sur le van quand soudain… certains voyants lumineux du tableau de bord s’allument. Après un rapide check, on se rend compte qu’on a un problème électrique…

En effet, si l’air conditionné s’allume alors que tu appuies sur le bouton pour allumer les lumières du plafonnier et que le moteur s’éteint alors que tu touches le bouton pour changer l’heure, c’est que :

– soit tu as bu, tu y vois trouble et tu confonds les boutons
– soit il y a un faux contact quelque part et ça fout le bordel dérègle les commandes.

Étant totalement sobres à ce moment là (déjà que conduire à gauche c’est pas évident, on ne va pas se rajouter des difficultés), on en déduit que c’est une panne électrique.

Ayant acheté le van avec une garantie de 2 ans, nous décidons, le lendemain matin, de le ramener au garage.

Sauf que le van lui, il se sent bien à la ferme et il n’a plus trop envie de démarrer …

Un dépannage plus tard et moins 200 dollars (bim !), nous revoici au garage. On nous assure que le van sera réparé d’ici quelques jours et on nous prête une voiture en attendant (une magnifique subaru de 1802 !).
Notre hôte qui nous voit rentrer un peu dépités, nous propose de rester une semaine de plus.

Une semaine plus tard nous repartons chercher notre van : le mécano a rebranché tous les câbles que le précédent mécano bourré avait mal connectés. Et en plus on a même droit à un nouvel alternateur (chouette !).

Nous repartons donc en direction de la ferme pour équiper le van. En arrivant … le moteur est plus que brûlant après seulement 30 km et l’air conditionné s’est déclenché tout seul pendant le trajet.

Complètement hystériques Un peu énervés, nous appelons le garage qui nous dit que c’est normal sur ce genre de van et qu’en ce qui concerne la clim, l’ancien propriétaire l’a connectée directement sur le moteur (chacun ses passe-temps, on ne juge pas) et qu’elle se déclenche donc dès que le moteur a chaud .

En ayant un peu marre d’être pris pour des jambons, on va voir un mécano pas loin de la ferme. Il ouvre le capot, inspecte le moteur et nous confirme tout ce que nous a dit le vendeur : tout est normal (enfin il reste quand même assez perplexe quand au branchement de la clim sur le moteur).

Alléluia !

Nous sommes donc actuellement en train de finir d’en faire un palace et si le karma décide de nous foutre un peu la paix la chance veut bien nous sourire un petit peu, nous devrions brûler l’asphalte d’ici peu !

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