Martine à la ferme / Manon à la traite !
Pour vous remettre dans le contexte, nous travaillons 5 jours par semaine, dont 3 à la ferme de nos hôtes et 2 à la ferme de leur fille Josie. Patricia notre hôte aide également un ami qui élève des vaches laitières (oui mon vocabulaire de la ferme s’enrichit de jour en jour !). Je suis donc chargée de la traite des vaches avec elle les lundis et vendredis matins.
Me voilà donc partie, pleine d’entrain et de bonne volonté, à l’assaut des vaches ! Patricia m’explique qu’il faut commencer par préparer des bacs de nourriture pour ces dames afin de les occuper pendant qu’on leur prend leur lait (j’appelle ça « la diversion de vaches »). Avant de passer à la traite, il faut également les laver afin de respecter les normes d’hygiène et de garantir la santé des mamelles.
Alors les vaches c’est un peu comme les chevaux, faut faire gaffe en passant derrière, surtout si elles ne sont pas friandes de la douche au jet (mon pied droit en garde un souvenir douloureux).
On met ensuite les manchons trayeurs sur les pis et on appuie sur le bouton (oui je simplifie parce que j’ai pas tout compris dans le détail, mon anglais n’étant pas encore au top !).
Ma vraie mission commence ensuite : remplir les 100 bouteilles de lait !
Patricia me montre comment faire mais m’explique que ce sera long puisque ça mousse beaucoup et qu’il faut s’y prendre à plusieurs fois pour remplir une bouteille.
Soudain, emplie d’une fierté de pouvoir enfin dire quelque chose d’utile, je lui explique que c’est comme la bière, il suffit de pencher le verre (dans le cas présent la bouteille) pour ne pas que ça mousse ! Bien évidemment je me suis sentie obligée d’ajouter que je n’étais pas une ivrogne que je n’avais pas un goût prononcé pour la bouteille, mais que j’avais travaillé à plusieurs reprises comme serveuse dans des bars.
Aujourd’hui encore, je ne suis pas sûre de l’avoir convaincue …
Une décennie plus tard, les bouteilles sont remplies et mise à part une très légère inondation (tout est inversé dans ce pays, même le sens d’ouverture des robinets), il n’y a pas de gros dégâts à déplorer. Patricia est assez contente de moi (moi aussi d’ailleurs) et les vaches sont reparties plus légères !
Voici une reconversion possible à ton retour, Doudou : La traite des vaches en Savoie ! Il faut que je te dise que Ton Tonton espère une panne pour que tu apprennes avant ton départ la traite à la main. Et moi, je me réjouis d’avance de te lire. Sinon, il te restera la possibilité de revenir derrière les bars puisque apparemment tu en as une grande expérience. Sacrée Doudou, allez à bientôt, au prochain épisode. et ton Lulu ? Savate bien ? On vous embrasse tous les deux.
Ahah une reconversion qui peut être tentante 😉 En tout cas, avec plus de 100 bouteilles de lait à remplir moi je redoute plutôt la panne ! Lulu ça va nickel, il a de quoi s’occuper lui aussi, je vous raconte ça très vite 🙂 Gros bisous