Les 10 commandements de la vie en van

Les 10 commandements de la vie en van

Ça fait maintenant 3 semaines que nous avons quitté la ferme et que nous vivons dans le van que nous avons aménagé. En 3 semaines on a pu se familiariser avec ce nouveau mode de vie et tout ce que ça implique.

Voici donc en toute exclusivité « Les 10 commandements de la vie en van » où comment vivre dans son van redessine tes priorités…

 

Commandement I : Des bidons d’eau pleins toujours tu auras.

L’eau c’est la base de la vie. En vivant dans un van tu t’en rends compte de suite. Tu te rends aussi compte à quel point l’homme moderne a pu améliorer son quotidien avec d’ingénieuses inventions comme les robinets ou les systèmes d’évacuation. Quand tu vis dans un van le robinet c’est ton copain qui te penche le bidon et le système d’évacuation il est sur tes pieds si tu n’as pas pensé à les bouger avant.

Bien entendu tes bidons eux, ne sont pas reliés à un château d’eau et ton but ultime est donc de les remplir ! Tu pourras ainsi être amené à te lever aux aurores et à grimper au sommet d’une montagne (en van hein, faut pas pousser non plus !) pour aller récupérer de l’eau pure à la source (mouais c’est surtout qu’elle est gratuite ;).

 

Commandement II : Des noddles et des haricots en conserve, tous les jours tu mangeras.

Qu’on se le dise, la diversification alimentaire, c’est pas en vivant dans un van qu’on risque de l’apprendre !

Commençons par les modes de cuisson : pas de four, pas de micro-ondes, ça réduit le champ des possibles. Bien que nous ayons un super cooker (sorte de gazinière à deux feux) alimenté par une bouteille de gaz de 4 kg, les gigots, blanquettes et autres cuissons longues sont à oublier, puisque changer la bouteille de gaz tous les deux jours nous couterait un bras ! Si ensuite on essaie de favoriser les aliments « pas chers », arrivent en première place les noddles à 1 dollar les 4 paquets suivies de tous les aliments en conserve : haricots à la sauce tomate, haricots à la sauce anglaise et haricots à la sauce jambon ! Et bon appétit 😉

 

Commandement III : Des produits frais jamais tu n’achèteras.

En ce moment dans le Victoria il fait chaud (genre très très chaud) et on rêve de produits bien frais. Le problème c’est que dans un van tu as au mieux un frigo électrique qui implique d’avoir une source d’électricité embarquée (qui n’est pas donnée), ou au pire une glacière. Bien sûr, nous, on a choisi la glacière. Comme les glaçons au bout d’un moment ça coûte cher et ça ne dure pas très longtemps, les produits frais on les garde pour les grandes occasions ! Adieu lait, yaourts, fromage, viande, beurre, jus de fruit et tous les produits qu’il faut conserver au frais après ouverture. Bon j’arrête là sinon je vais me mettre à pleurer 😉

 

Commandement IV : Ta douche solaire, tous les matins au soleil tu exposeras.

L’hygiène parlons-en ! Avant de partir j’ai bien dit que sur ce point je ne transigerai pas. Et bien, nous avons réussi mais ce n’est pas un long fleuve tranquille…

Nous avons fait l’acquisition d’une douche solaire : un espèce de sac d’une capacité de 20 litres dont la surface permet au soleil de chauffer l’eau plus rapidement. S’il fait beau et qu’il n’y a pas de nuage, après 2h d’exposition, on peut obtenir une eau entre 37 et 40° (remarquez bien dans cette phrase l’emploi du « si »). Quand il ne fait pas beau, nous réchauffons une partie de cette eau dans une théière sur le cooker. Cependant s’il n’y pas de soleil, cela implique dans la plupart du temps qu’il ne fait pas chaud non plus. La douche en extérieur à moins de 20° avec un vent fort, il faut une bonne dose de motivation (d’ailleurs là ça ne nous gêne plus de se doucher en moins de 3min !)

 

Commandement V : Cuisiner avant le coucher du soleil tu commenceras.

Ça peut paraître bête mais c’est du vécu ! Cuisiner en pleine nuit ça implique de porter une lampe frontale qui en plus de te donner un air particulièrement bête attire les moustiques. Faire la vaisselle on n’en parle même pas : si tu veux pas inonder tes chaussures, perdre ton éponge ou te retrouver avec des assiettes mal lavées le lendemain, bah vaut mieux éviter. Du coup tu finis par avoir des discussions très inhabituelles que pourraient avoir deux chefs sioux :

« Hum je sens que le vent se lève et je vois le soleil qui décline lentement vers l’ouest.

– Tu as raison, il est temps de nous nourrir avant d’accueillir la lune et ses camarades les étoiles.»

(Oui le manque de protéines ça peut être violent)

 

Commandement VI : Le produit anti-moustique sous toutes ses formes tu adopteras.

En Australie, il y a deux types d’insectes particulièrement chiants déplaisants : les mouches (celles qui te collent et te suivent comme ton ombre) et les moustiques. Ils sont fourbes, attendent la nuit pour sévir et choisissent des parties du corps particulièrement dérangeantes, comme par exemple le menton (si en plus ton copain aime faire de l’humour, il passera la journée suivante à t’appeler Bogdanov). Du coup, tu peux rester éveillé toute la nuit dans l’espoir d’exterminer celui qui est parvenu à rentrer, avant de te rendre compte qu’il a attendu les 10 min où tu t’es rendormi pour attaquer !

Du coup, pour maximiser nos chances, on a choisi de multiplier les armes : spray anti-moustiques, répulsif (qui repousse également toute forme de vie humaine), spirales, bougies à la citronnelle et main droite si ça ne suffit pas.

Bref si vous avez besoin de conseil sur une méthode anti-moustiques, on peut vous aider 😉

 

Commandement VII : Un endroit calme et pourvu de toilettes tous les soirs tu trouveras.

En Australie, beaucoup de backpackers comme nous font du camping sauvage. Si à certains endroits c’est formellement interdit (les lieux très touristiques de la côte est notamment), dans d’autres c’est toléré. En plus d’être gratuite, cette solution permet souvent d’être tranquille et loin de l’agitation des campings. Du coup tous les jours vers 17h, on ouvre notre super application Wiki Camp qui recense les campings et les endroits gratuits dans lesquels on peut dormir, et on se met en quête du spot parfait pour passer la nuit. Le mieux, c’est quand il y a des toilettes à proximité : la nature c’est bien mais en pleine nuit c’est un peu moins drôle !

Du coup ton degré de bonheur atteint des sommets quand tu vois ce fameux panneau bleu avec le symbole des toilettes : « woooooooow trop bien y’a des toilettes ! ».

Oui quand on est backpacker, on se contente d’un rien !

 

Commandement VIII : Toujours sur un terrain plat tu te gareras.

Quand tu vis dans un van tu finis par devenir un niveau sur pattes : en un regard tu peux donner une estimation en pourcentage de la pente ! Ça ne parait pas comme ça mais dormir quand ça penche c’est pas cool du tout. Quand en plus on est deux ça devient vite insupportable : passer la nuit à repousser l’autre qui te roule dessus ou au contraire passer des heures à t’accrocher au rebord du matelas pour pas venir t’échouer sur l’autre ça peut vite devenir éreintant.

Et le pire c’est que si ça te gonfle tu ne peux évidemment pas aller dormir sur le canapé 😉

 

Commandement IX : Pour les grandes occasions, une nuit dans un camping tu t’offriras.

Quand tu vis dans un appartement ou une maison tu rêves d’aller passer une nuit dans un superbe hôtel. Quand tu vis dans un van tu rêves juste d’aller passer une nuit dans un camping : un endroit dont tu es sûr de ne pas te faire virer par les rangers, une douche chaude (et sans vent), des machines à laver (tes fringues aussi ont le droit d’être propres), de l’électricité (ton portable te remercie), et parfois même une cuisine. Le luxe quoi !

On évite au maximum cette option puisqu’on cherche à économiser, par conséquent, dès qu’on a un truc à fêter : « Tiens pour fêter ça, on va aller… au camping !! Yihaaa » (Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…)

 

Commandement X : Avant de prendre une cuite, toujours ton lit tu feras.

Quand nous avons aménagé le van, nous avons choisi de faire un lit en trois parties de façon à pouvoir enlever celle du milieu, y installer une table et prendre les repas à l’intérieur quand il pleut ou quand il fait froid. Ça permet aussi de pouvoir un peu circuler (c’est un bien grand mot) dans le van. Tous les soirs nous enclenchons donc les planches de bois qui constituent le milieu (soutenus par un système de pieds), puis nous installons le matelas avant de déplier la couette. Ça n’a l’air de rien comme ça mais dans 5m³ c’est tout un art !

Il faut donc

– éviter d’oublier un truc dont on a besoin en dessous du lit (genre la couette),

– faire le lit les portes fermées pour éviter les moustiques (je vois renvoie au commandement VI),

– ne pas confondre les différentes planches de bois (au risque de finir sa nuit par terre,)

– bien installer les pieds (pour la même bonne raison).

Pas besoin de se rajouter un gramme dans chaque bras quoi !

Alors on vous a convaincu d’opter pour la vie en van ? 😉

 

 

 

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2 thoughts on “Les 10 commandements de la vie en van”

  • Excellent !! Ce n’est pas un livre qui se prépare mais un film ! Spécialement, aujourd’hui, je vais avoir une pensée pour vous à l’ouverture de mes robinetteries, à l’ouverture de mon frigo, en mangeant des bons yaourts….bon j’arrête la torture. Allez courage ! et patience contre les moustiques, ne pas oublier que le vendredi….c’est raviolis (enfin y’a bien des raviolis dans ce pays !!) et pour ce qui est de vos nuits en équilibre chacun de votre côté sur le matelas et bien….courage y’aura des nuits meilleures…hihihi…surtout gardez le sourire et ne perdez pas votre humour qui se dégage entre ces lignes car à la lecture de celle-ci on se régale ! gros gros bisous à vous 2 (et merci pour votre pensée à mon égard que Tata Fabienne n’a pas manqué de transmettre)

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