Les testeurs de job !
Ça y est on a passé la barre des 6 mois en Australie ! Le temps passe très vite et pour tout vous dire l’argent aussi ! Heureusement, notre visa (Working Holiday Visa) nous permet de travailler afin de renflouer les caisses. On s’est donc essayé à plusieurs jobs qu’on vous raconte ici !
1. Picking de pommes
Bon je ne vais pas m’éterniser sur celui-ci puisque je vous en ai déjà parlé. (Pour ceux qui n’ont pas suivi, vous pouvez aller faire un saut par ici et par là)
Les gains : Un peu moins de 3000 $ par personne en 5 semaines
Les pertes : Des chaussures de rando et un tee-shirt qui n’a pas tenu le coup face aux branches !
2. Picking de fraises
Ludo et Antoine ont été engagés dans une ferme de fraises dans la région de la Sunshine Coast, à une heure au nord de Brisbane. Ils y travaillaient environ 6h par jour et ont été amenés à faire deux types de travail :
– faire de la coupe : couper à l’aide de ciseaux les mauvaises herbes qui poussent autour des plants de fraises. Ils étaient payés au mètre, c’est à dire à la distance parcourue. Il faut savoir que le taux au mètre est calculé sur la base de la moyenne de la distance parcourue par l’ensemble des pickers (je vous laisse le temps de relire, moi aussi j’ai eu du mal à comprendre ;). En gros, ce qu’il faut retenir c’est que plus les autres pickers sont lents plus le taux est élevé, ce qui vous permet, si vous êtes très rapide, d’être à peu près bien payé. Si les autres pickers sont rapides (ce qui est le cas après quelques jours de pratique), le taux est alors bas (voire très très très bas). Si à leurs début là-bas, Ludo et Antoine étaient payés 20 centimes le mètre, le taux est ensuite descendu à 10 centimes le mètre (environ 7 centimes d’euro). Une bonne journée, c’est quand ils faisaient entre 700 et 900 mètres. Autant dire que c’est le système de rémunération (ou d’exploitation, au choix) le plus vicieux qu’il nous ait été donné de voir jusqu’ici : tu essaies d’aller plus vite que tout le monde pour gagner un peu d’argent, mais comme tout le monde fait ça, ça fait baisser le taux ! TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS (ou pour que tes patrons gagnent plus en tout cas) !
– ramasser les fraises : l’autre partie du boulot consistait à cueillir les fraises et à les mettre dans des cagettes qui partaient ensuite au tri et au packing (étape de l’emballage). Lors des premiers jours du début de saison, les fraises se faisant rare, Ludo et Antoine ont été payés à l’heure (20 $ de l’heure, autant vous dire que ça motive plus !). Une fois la saison bien entamée, ils ont été payés au kilo, sur le même principe que les mètres (le truc sur la moyenne de l’ensemble des pickers). Là tout de suite c’est beaucoup moins bien …
Les gains : en moyenne, la paye d’une semaine oscille entre 400$ et 660$ après le retrait des taxes (soit entre 274€ et 453€).
Les pertes : LE DOS !! Les plants de fraises étant au niveau du sol, les garçons passaient parfois plus de 6h penchés, dans la même position. Et pour les avoir vu se relever en fin de journée une fois le travail fini, je vous assure que c’est violent (ils visualisent vachement mieux les problèmes d’arthrose et de rhumatismes maintenant !)
3. Distribution de catalogues
Pendant que les garçons trimaient durement, Sophie et moi sommes parties à la recherche d’un job. Maintenant qu’au 21ème siècle on a le droit de travailler, on ne va pas s’en priver 😉 Nous avons donc démarché tous les restaurants et les bars de la Sunshine Coast et déposé nos CV. Malheureusement, dans la région de Brisbane, en juin, l’hiver arrive (tout est relatif hein, il fait toujours plus de 20°C) et les touristes se font rare, ce qui fait que les restaurateurs ne recrutent pas. Qu’à cela ne tienne, nous répondons à une annonce sur Gumtree (Le bon coin australien) pour une entreprise qui cherche des gens pour distribuer des catalogues. Nous nous sommes donc rendues à l’entrepôt pour rencontrer nos employeurs et récupérer nos catalogues. Dès le début on comprend qu’on ne va pas gagner beaucoup mais on se dit que si on les distribue en 2h, ça peut le faire (naïves que nous sommes).
La réalité c’est que nous avons 11 catalogues différents qu’il faut d’abord enrouler ensemble avant de commencer à distribuer … Et que chacun de ces catalogues est fourni en 350 exemplaires. Là on comprend dans quelle merde on s’est fourré qu’on a mal calculé notre coup !
Résultat : 3h d’enroulage de catalogues à l’arrière d’une voiture et 3h de distribution ! Bon bah on n’a pas réitéré l’expérience !
Les gains : je vous préviens, le montant qui va suivre n’est pas une blague … 24$ par personne pour 6h de boulot, soit 16,48€ ou encore (ça me fait mal de le dire) 2,74€ de l’heure !
Les pertes :
– de l’essence puisque le véhicule n’était pas fourni
– la foi en l’être humain !
Vous l’avez compris, ce n’est pas avec ces jobs que l’on va faire fortune ! Cependant, ce qu’on en retient ce sont de belles rencontres et de gros fous rire ! Et puis après tout, on est en Australie alors NO WORRIES 😉
À très vite 🙂